SEM : La localisation modifie davantage les résultats

La géolocalisation d’un internaute, qui lance une recherche sur un moteur, a de plus en plus d’impacts sur les résultats qui lui seront retournés. Cette évolution, accélérée d’abord pour la recherche sur mobile, se généralise sur tous les appareils.

On constate que les SERPs (Search Engine Results Pages) de Google intègrent de plus en plus la notion de localisation pour personnaliser les résultats. Il est donc important de prendre en compte ce changement pour l’efficacité de sa stratégie de SEM (Search Engine Marketing). L’objectif de Google est de proposer à ses utilisateurs les résultats de recherche les plus pertinents.


Crédits Photo Velorowdy

La localisation n’est plus indiquée par un éventuel mot clé supplémentaire tapé par l’internaute dans sa requête. L’indication de lieu est aujourd’hui automatiquement intégrée et de manière non directement visible pour l’internaute comme pour le mobinaute.

Comment ma position est automatiquement détectée ?

Le moteur Google essaye de détecter automatiquement le lieu où se situe l’internaute grâce à son adresse IP. Il utilise aussi la fonctionnalité de position de la barre d’outils Google si elle est installée ou du navigateur. Les informations associées au compte utilisateur Google sont surement aussi utilisées.

Modifier sa localisation est accessible par le menu « Outils de recherche » en écrivant une autre ville. Aussi, le classique ajout d’un mot clés de lieu dans sa recherche est toujours efficace. Cela est utile si l’on cherche des informations spécifiques en un autre endroit ou si Google se trompe. Ce qui lui arrive aussi.

Expérience de recherche

Y-a-t-il vraiment des spécificités locales ? Les différences sont-elles importantes en fonction de la distance ? Quelles sont les changements les plus significatifs ? Quels sont les éléments à prendre en compte pour le référencement et pour l’utilisateur ?

Pour exemple, faisons la même recherche avec le mot « fleuriste » à trois reprises avec des géolocalisations différentes : Paris, Toulouse, Blagnac. Paris et Toulouse pour constater l’écart des SERPs entre deux lieux éloignés de 679 km, selon gMaps. Toulouse et Blagnac (où se trouve l’aéroport de Toulouse) séparés par une faible distance de 7,1 km.

Sur cette image, les trois recherches, à un instant t, sont accolées pour comparaisons et annotations. J’ai mentionné la localisation activé sous « Outils de recherche ».

Au niveau du SEA (Search Engine Advertising) on constate peu de changement dans l’affichage des annonces publicitaires Google AdWords. (Cadre et Flèches Rouges) Je ne tiens pas compte ici de la rotation des annonces pour une même campagne et annonceur, car hors sujet. Seules deux annonces sont inversées entre Paris et Toulouse. Pour Toulouse et Blagnac il n’y a pas de modification. Cela ne me semble cependant pas significatif car nous avons surement affaire à des campagnes au minimum nationales. Il n’y en avait manifestement pas de locale spécifiquement au moment du test.

Au niveau du SEO (Search Engine Optimisation) on remarque que le référencement des lieux physiques dans Google Places rattaché à Google+ est important. (Cadre et Flèches Jaunes) Pour chaque localisation de cet exemple 6 à 7 lieux sont indiqués. Ils sont tous différents que l’on soit localisé à 600 km ou 7 km d’écart. Ce référencement est essentiel aujourd’hui pour tous les lieux de vente. Les points de distribution réels ont tout intérêt à optimiser leur présence sur ces réseaux.

Toujours au niveau du référencement gratuit et en guise de troisième élément de comparaison, regardons à proprement parler les résultats classiques. (Flèches Noires). On constate là les écarts les plus importants entre chaque SERPs.
Seul le lien vers Wikipédia, toujours bien référencé en général, est sur les trois recherches en troisième position. Mais il se trouve avant le bloc des liens « Places » pour Toulouse et Blagnac. Après pour Paris. Selon les villes, le bloc des lieux physiques est donc mis d’avantage en avant.
Il n’y a pas d’autre lien en commun entre les SERPs envoyées à Paris et à Toulouse. Les 7 à 10 autres liens sont originaux. Entre deux villes proches, Toulouse et Blagnac, les liens sont plutôt similaires. Un lien perd 2 places. Entre ces pages, seuls 1 à 2 liens sont différents.

Quatrième et dernier bloc. Au niveau du référencement des images, le regroupement qui leur est consacré est strictement le même quel que soit la géolocalisation.

Comment mesurer son efficacité SEM ?

La seule position d’un lien n’est donc vraiment plus un élément central de l’efficacité de son référencement. L’époque où nous imaginions une même SERP à une même requête sur tout un territoire est encore plus loin aujourd’hui.
Google est de plus en plus personnalisé. Après l’historique personnel des recherches, la connexion ou non à son compte utilisateur, la géolocalisation intervient toujours plus dans les résultats de recherche des moteurs comme Google. Cette tendance va se renforcer toujours plus car c’est la valeur ajoutée du moteur de recherche. Dans l’optimisation du SEM, la localisation est donc devenue un élément majeur. Elle l’est à l’évidence pour les lieux physique mais aussi donc pour les autres liens non associés à un endroit spécifique. Pour mesurer l’efficacité d’un site, le suivi du trafic, des métriques dans un Analytics demeure le meilleur outil de pilotage.

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